Du 27 février au 7 mars 2020 se tiendra le Volet Arts Numériques des Rendez-Vous Québec Cinéma. Québec/Canada XR est fière de s’associer au festival afin de permettre la mise en valeur neuf œuvres immersives et interactives présentées au coeur de l’Espace Rendez-vous du festival.
Adresse : Cinémathèque québécoise
335 boulevard de Maisonneuve Est
Pour un avant-goût de ce que vous aurez la chance de voir pendant les 11 jours du festival, nous nous sommes rendus sur place pour fair l’expérience des œuvres présentées. Voici un compte-rendu qui vient compléter le programme du festival et, nous l’espérons, piquer votre curiosité en présentant les thématiques et les tendances qui caractérisent les œuvres au menu de cette belle exposition.
Mireille Couture, commissaire du volet arts numérique nous a accueillis et guidés lors de cette avant-première des œuvres immersives, interactives et installatives des RVQC. Pour cette 38e édition de ce festival unique en son genre, le seul entièrement dédié au cinéma québécois, trois polarités ont guidé le choix des œuvres d’arts numérique. Afin d’offrir une variété d’œuvres qui sauraient répondre aux attentes des différents publics des RVQC, Mireille Couture a organisé sa sélection autour des axes art/divertissement, industrie/indépendant, collectif/individuel. Ainsi plutôt que de miser sur un type d’œuvre en particulier, le pari du volet arts numériques était d’offrir une sélection qui saurait toucher tous les publics.
C’est ainsi qu’une œuvre comme Gymnasia (Chris Lavis et Maciek Szczerbowski), le fruit d’une collaboration entre l’Office National du Film du Canada et les studios Félix & Paul (véritables vétérans de la réalité virtuelle (VR) cinématographique), se voit présentée aux côtés d’œuvres VR indépendantes comme 21-Gun Salute (Chélanie Beaudin-Quintin), Petits espaces entre le temps et les silences (Anne-Marie Bouchard) ou encore À quoi tu joues? (Alexis Fortier Gauthier).
Anna Isochrone
L’équilibre entre l’expérience collective et l’expérience individuelle — réel défi de tout festival qui souhaite présenter des œuvres immersives — est également bien atteint au sein de l’Espace Rendez-vous. Pour preuve, les œuvres Anna (Ghassan Fayad, Jean-Sébastien Lord, Alex Mayhew et Katherine Ouimet) et l’installation Isochrone (Manuel Chantre) peuvent être appréciées en tout temps. La première est composée d’une application en réalité augmentée (AR), unique en son genre dans le cadre du festival, et d’une série de trois courts métrages présentés en boucle et mettant tous en scène le personnage introduit dans l’application. Isochrone, pour sa part, consiste en une paire de sculptures architecturales augmentées par un jeu de lumière et exposées au fond de l’Espace Rendez-Vous.
N’oublions pas l’exposition de photos signées Maude Chauvin et Nicolas Canniccioni, ainsi que l’installation vidéo de Kevin Bacon Hervieux, qui viennent toutes deux illustrer Kuessipan (Myriam Verreault), et qui sera projeté le 29 février à la Cinémathèque québécoise.
En plus des polarités qui assurent un équilibre dans la programmation, Mireille Couture fait remarquer trois thématiques transversales pour la majorités des œuvres: 1) la rencontre de l’autre, 2) Voir notre monde autrement, et 3) jouer/danser. Des expériences comme À quoi tu joues?, Anna, Gymnasia, 21-gun Salute, par exemple, partagent effectivement un souci d’aller à la rencontre de l’autre, qu’il s’agisse d’une autre communauté ou d’autres formes de vie non-humaines.
21-22 Alpha Áróra Abitibi 360
Parallèlement, plusieurs œuvres semblent délaisser la fascination de la VR pour des mondes fantastiques et surnaturels en faveur d’une nouvelle exploration de notre propre monde. C’est le cas de 21-22 Alpha (Thierry Loa) qui propose un regard mordant sur l’impact écologique humain dans cette nouvelle ère qu’est l’anthropocène, ou bien de l’œuvre Petits espaces entre le temps et les silences (Anne-Marie Bouchard) qui réinvestit des lieux communs (librairie, église, etc.) à travers la danse et un jeu de couleur qui s’incruste dans chaque espace. De son côté, Áróra (Tommy Caron et Sarah Ouellet) nous mène à la découverte des aurores boréales à travers une narration fantastique de la part d’Áróra, déesse islandaise. Finalement, Abitibi 360 – Saison 2 (Serge Bordeleau) propose une série de courts documentaires qui nous présentent une face (cachée) du territoire québécois, l’Abitibi et le Témiscamingue, région qui malheureusement reste assez méconnue.
De plus, il serait difficile de ne pas voir les aspects ludiques et chorégraphiques qui traversent toute la programmation. Alors que 21-Gun Salute et Petits espaces entre le temps et les silences mettent la danse à l’avant-plan, d’autres comme Anna et À quoi de joues? sont habités par l’esprit du jeu avec leur thématique touchant l’enfance.
Finalement, pour fêter l’ouverture de la salle Arts numériques, les RVQC et Québec/Canada XR ont organisé un vernissage sous la formule d’un 5 à 7, le 27 février dernier. Ce fut l’occasion pour les artistes dont les œuvres étaient sélectionnées de voir la communauté XR de Montréal se réunir à l’Espace Rendez-vous pour célébrer le rayonnement de cette pratique encore peu connue du public des RVQC. Les invités ont pu visionner les œuvres de leur choix dans un contexte convivial avant de lever leur verre au lancement de ce volet dédié à la rencontre entre le cinéma et les arts numériques.
En tant que cellule de réflexion dédiée à la création XR indépendante au Québec et dans toute la francophonie, Québec/Canada XR est fière de soutenir le volet Arts Numériques des Rendez-Vous Québec Cinéma. Nous invitons les professionnels et les curieux à visiter l’Espace Rendez-vous. L’exposition est gratuite, et elle dure jusqu’au 7 mars 2020.
Pour plus d’infos sur la programmation, veuillez consulter le .
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